Parrainage Républicain

Version imprimable

Les parents peuvent demander qu’une célébration solennelle de parrainage républicain soit organisée en mairie, afin de désigner des parrain(s) et marraine(s) pour leur(s) enfant(s).

Les parents s’adressent au service de l’état civil, pour y compléter un dossier. La date de la célébration est fixée en accord avec le service après constitution du dossier.

Les pièces à fournir sont :

  • l’acte de naissance de l’enfant ou la copie du livret de famille
  • les pièces d’identité des parents, parrain(s) et (marraine(s) et, si possible, de l’enfant
  • un justificatif de domicile
  • les pièces d’identité de deux témoins devant être majeurs

Le parrainage est une très vieille coutume empreinte de générosité et de noblesse.

Le rôle des parrains et marraines est de remplacer les parents. Cela n’est pas un vain mot. Dans les temps troublés du Moyen Age, du fait des épidémies et des guerres permanentes, l’espérance de vie était inférieure à 30 ans.

De nombreux enfants connaissaient les difficultés de la dure condition d’orphelin. Il était donc humain et généreux de les entourer dès leur naissance de soins vigilants de « parents en second ». Avant la révolution, l’Eglise catholique dominant l’Etat, il n’y avait que des « parrainages religieux ».

C’est François 1er qui, par ordonnance en 1539, créa le premier Etat Civil qu’il confia au curé du village.

Seuls figuraient sur ces registres les baptêmes, les mariages et les sépultures catholiques. Les non catholiques, assez nombreux, n’avaient pas d’existence légale.

La 1ère République sortit les non catholiques de leur clandestinité en laïcisant l’Etat Civil et en confiant la tenue des registres aux officiers municipaux.

En toute logique, comme elle instituait un acte de naissance civil, un mariage civil, un enterrement civil, elle pensa qu’il serait bon de prévoir un « parrainage civil ». Il est institué le 20 prairial de l’an 2, par Robespierre, après la fête de l’Etre Suprême, à condition que l’enfant soit élevé dans le culte de la vérité, de la raison et placé sous la protection de la Cité.

Avec Napoléon, tout fut remis en question. Il signa avec le Pape le Concordat de 1801 qui rendait à l’Eglise sa souveraineté. Le parrainage civil fut oublié.

Un changement dans le comportement des personnes est à noter, puisque les parrainages civils ou républicains recommencent à être célébrés à travers notre pays, et Tomblaine peut s’honorer d’avoir été une des premières municipalités de France à renouer avec cette tradition républicaine.

Rappelons que le parrainage civil est un acte légal puisque le texte de Robespierre n’a jamais été abrogé.

Afin de respecter la tradition, l’acte que nous enregistrons à Tomblaine est intégralement celui en usage voici plus de deux siècles.

A Tomblaine, la municipalité profondément attachée au principe de Laïcité, estime que le choix d’une religion est une question individuelle et que le Parrainage Civil n’est pas opposé au baptême religieux. Il s’agit de deux cérémonies de nature différente, l’une d’Etat-Civil, l’autre religieuse et il ne serait pas contradictoire de célébrer les deux.

Cet acte civil est noble et responsable parce qu’il engage les Parrains et Marraines.